1
Garde-m
oi, mon Dieu :
j’ai fait de t
oi mon refuge.
2
J’ai dit au Seigneur : « Tu
es mon Dieu !
Je n’ai pas d’autre bonhe
ur que toi. »
3
Toutes les idoles du pays,
ces die
ux que j’aimais, †
ne cessent d’ét
endre leurs ravages, *
et l’on se r
ue à leur suite.
4
Je n’irai pas leur offrir le s
ang des sacrifices ; *
leur nom ne viendra p
as sur mes lèvres !
5
Seigneur, mon part
age et ma coupe :
de toi dép
end mon sort.
6
La part qui me revi
ent fait mes délices ;
j’ai même le plus b
el héritage !
7
Je bénis le Seigne
ur qui me conseille :
même la nuit mon cœ
ur m’avertit.
8
Je garde le Seigneur devant m
oi sans relâche ;
il est à ma droite : je su
is inébranlable.
9
Mon cœur exulte, mon
âme est en fête,
ma chair elle-même rep
ose en confiance :
10
tu ne peux m’abandonn
er à la mort
ni laisser ton ami v
oir la corruption.
11
Tu m’apprends le chem
in de la vie : †
devant ta face, débordem
ent de joie !
À ta droite, éternit
é de délices !
Commentaire
Un temple reconstruit, une foi renouvelée
Avec les encouragements des prophètes Aggée et Zacharie, le peuple achève la construction du temple. Les travaux ont duré plus de quatre ans. Pour marquer la fin de ces travaux, leur reconnaissance à Dieu et la consécration de ce temple tout neuf, les juifs, les prêtres et les lévites célèbrent solennellement la dédicace de ce temple. Cette célébration rappelle la cérémonie beaucoup plus fastueuse de la dédicace du premier temple, celui de Salomon (1 Rois 8,62-66). Par de multiples détails, Esdras souligne la continuité entre ces deux célébrations.
Il est intéressant de noter que les nombreux sacrifices accomplis pour obtenir le pardon de Dieu le sont en faveur de toutes les tribus d’Israël et pas seulement en faveur de Juda. On y décèle une réconciliation entre les tribus divisées en royaumes de Juda et d’Israël avant la chute de Samarie et de Jérusalem, et la restauration de tout le peuple enfin réuni après retour de l’exil à Babylone. C’est donc l’occasion d’un nouveau départ pour le peuple de Dieu.
Après la dédicace du temple reconstruit, la vie cultuelle reprend à Jérusalem. Tous les rapatriés ainsi que les juifs qui n’ont pas été déportés et qui sont restés fidèles à la Torah se réunissent pour célébrer la Pâque. Avec la fête des Pains sans levain, la Pâque rappelle la libération de l’esclavage et la sortie d’Egypte grâce à l’intervention puissante de Dieu. Pour Esdras et ses contemporains, le retour de l’exil est un nouvel exode et une nouvelle entrée dans la terre promise. Encore une fois, Dieu est intervenu en faveur de son peuple pour le libérer de l’esclavage et pour le ramener chez lui.
Pour les chrétiens, la mort et la résurrection de Jésus-Christ est une Pâque nouvelle qui s’étend désormais à tous les humains et à toute la création. Evocation vivante et renouvelée de la puissance libératrice de Dieu. Mais ce n’est plus de l’Egypte ni de Babylone que nous sommes revenus, mais de la mort et des ténèbres. Et c’est encore et c’est toujours Pâques quand nous laissons Dieu transformer nos vies et notre monde par son amour et son pardon.