13
C’est toi qui as cré
é mes reins,
qui m’as tissé dans le s
ein de ma mère.
14
Je reconnais devant toi le prodige,
l’être étonn
ant que je suis : *
étonnantes sont tes œuvres
toute mon
âme le sait.
15
Mes os n’étaient pas cach
és pour toi *
quand j’étais façonné dans le secret,
modelé aux entr
ailles de la terre.
16
J’étais encore inachev
é, tu me voyais ; *
sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits,
recensés avant qu’un se
ul ne soit !
~
17
Que tes pensées sont pour m
oi difficiles,
Dieu, que leur s
omme est imposante !
18
Je les compte : plus nombre
uses que le sable !
Je m’éveille : je suis enc
ore avec toi.
23
Scrute-moi, mon Dieu, tu saur
as ma pensée ;
éprouve-moi, tu connaîtr
as mon cœur.
24
Vois si je prends le chem
in des idoles,
et conduis-moi sur le chem
in d’éternité.
Commentaire
La rose fleurit sans pourquoi
Parfois, des traductions essaient d’atténuer la dureté du propos en traduisant serviteurs «inutiles» par serviteurs «ordinaires», ou «simples» serviteurs. Au moins, cela ne leur supprimerait pas toute utilité!
Le texte grec ne dit pas ordinaires, ni simples, mais «inutiles», «sans profit». Le terme «inutile» implique que le maître pourrait fort bien se passer des services de ce domestique qui a pourtant trimé toute la journée! De fait, Dieu n’a pas besoin de l’homme. Il l’a créé sans nécessité aucune, par pure gratuité d’amour voulant se communiquer. Il pourrait fort bien se passer de l’homme, et peut-être que cela arrivera un jour si, comme les dinosaures de la préhistoire, nous ne voyons pas venir les « météorites » capables de nous faire disparaître de la surface de la Terre.
Nous ne sommes donc pas utiles à Dieu, et croire que nous pourrions mériter quoi que ce soit devant lui relève d’un orgueil démesuré. Le Christ nous fait une recommandation décisive. Nous ne le servons pas pour obtenir une récompense.
Remarquez que, dans la parabole de Jésus, ce n’est pas le maître qui appelle ses serviteurs «inutiles». Ce sont eux-mêmes qui sont invités à le reconnaître. «Dites: nous ne sommes que des serviteurs inutiles.» C’est une prise de conscience des disciples qui est sollicitée...
Expérimentez alors la joie qu’il y a à servir en abandonnant toute notion d’utilité ou de profit. La diaconie chrétienne ne relève ni de l’utilitarisme ni de l’intéressement.