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Sois bon pour ton serviteur, et je vivrai,18
Ouvre mes yeux,19
Je suis un étranger sur la terre ;20
Mon âme a brûlé de désir21
Tu menaces les orgueilleux, les maudits,22
Épargne-moi l’insulte et le mépris :23
Lorsque des grands accusent ton serviteur,24
Je trouve mon plaisir en tes exigences :
Commentaire
« Avec pleine assurance et librement ! »
Si Luc rappelle ainsi l’incrédulité du peuple de la promesse, qui s’inscrit dans la ligne de la non-écoute des prophètes par Israël, c’est pour souligner que, désormais, le salut est pour tous. Il nous laisse avec l’image de Paul comme témoin d’une Parole de vie, de libération, de guérison qui s’adresse toujours à nouveau à d’autres.
Et qui nous appelle, à sa suite, à laisser notre cœur, notre ouïe et notre vue s’affiner au contact de cette Parole, pour agir et témoigner en conséquence. Elle se donne à voir dans notre vie d’Eglise, comme aussi dans mes actions, paroles, pensées et sentiments personnels.
Malgré toutes les recherches, nul ne sait rien – sinon Dieu – de la mort de l’apôtre. Fut-il exécuté en 64, au cours de la furieuse persécution de l’empereur Néron, le paranoïaque ? A-t-il été décapité comme citoyen romain et comme la tradition l’indique ? Et encore : que fut sa vie de 62 à 64 ? Aurait-il recouvré la liberté et réalisé son projet (mentionné en Rm 15, 24) d’évangéliser l’Espagne avant qu’une nouvelle incarcération ne mette fin à cette liberté ?
Le plus important à retenir est ce dernier mot du v. 31 qui caractérise la diffusion de l’Evangile par Paul : «sine prohibitione» comme le traduit saint Jérôme dans l’ancienne version latine officielle de la Bible, la Vulgate – «sans entraves». La Parole n’est pas enchaînée, il est vrai… Merveilleux paradoxe !