1
Seigneur, éco
ute la justice ! †
Entends ma plainte, accu
eille ma prière :
mes lèvres ne m
entent pas.
2
De ta face, me viendr
a la sentence :
tes yeux verr
ont où est le droit.
3
Tu sondes mon cœur, tu me vis
ites la nuit, †
tu m’éprouves, sans ri
en trouver ;
mes pensées n’ont pas franch
i mes lèvres.
4
Pour me conduire sel
on ta parole,
j’ai gardé le chem
in prescrit ;
5
j’ai tenu mes p
as sur tes traces :
jamais mon pi
ed n’a trébuché.
6
Je t’appelle, toi, le Die
u qui répond :
écoute-moi, ent
ends ce que je dis.
7
Montre les merv
eilles de ta grâce, *
toi qui libères de l’agresseur
ceux qui se réfug
ient sous ta droite.
Commentaire
Seuls, vous ne pouvez pas être sauvés !
Dans ce naufrage, quelque chose qui est au cœur de l’Evangile se joue à nouveau : alors que les matelots cherchent à sauver leur vie sans les passagers, que les soldats sont prêts à tuer les prisonniers plutôt que de risquer de les voir s’échapper et devoir endosser la peine à laquelle ils ont été condamnés, les interventions de Paul puis de Julius permettent à tous d’en réchapper.
Et quand Paul engage tout le monde à s’alimenter, au-delà de la restauration physique, c’est aussi la restauration de la solidarité entre tout ce petit monde qui se joue.
Une solidarité vitale et salvatrice également dans le monde d’aujourd’hui, tant il est vrai que nous sommes tous embarqués… bateau de plaisance pour les uns, galère pour d’autres, et parfois à cause des autres, selon les temps et les moments.
Devant Dieu, il est sûr que nous ne pouvons faire notre salut au détriment des autres, sans les autres.
«Si j’ai survécu, c’est à cause des trois bouts de pain moisis qu’une femme m’a donnés en me disant : mange, il faut que tu vives.» Ce témoignage d’une rescapée des camps le dit bien : c’est dans ce geste humainement fondamental et matériellement dérisoire que s’est jouée sa survie.
Dans une perspective de foi, ce n’est pas le «chacun pour soi», mais bien le «Dieu pour tous» qui permet de survivre, et qui est garant de l’humanité de notre vie.