Mercredi 2 Juillet 2025

Temps

Temps ordinaire

Semaine

Mercredi

Complément

Psaume

Psaume 17 (16), 1-7

Garde-moi

1
Seigneur, écoute la justice ! †
 
Entends ma plainte, accueille ma prière :
 
mes lèvres ne mentent pas.

2
De ta face, me viendra la sentence :
 
tes yeux verront où est le droit.

3
Tu sondes mon cœur, tu me visites la nuit, †
 
tu m’éprouves, sans rien trouver ;
 
mes pensées n’ont pas franchi mes lèvres.

4
Pour me conduire selon ta parole,
 
j’ai gardé le chemin prescrit ;
5
j’ai tenu mes pas sur tes traces :
 
jamais mon pied n’a trébuché.

6
Je t’appelle, toi, le Dieu qui répond :
 
écoute-moi, entends ce que je dis.

7
Montre les merveilles de ta grâce, *
 
toi qui libères de l’agresseur
 
 ceux qui se réfugient sous ta droite.

Lectures du jour


Actes des Apôtres, Chap. 27, v. 27-44

27
 C'est la quatorzième nuit, et la tempête nous emporte toujours sur la mer Méditerranée. Vers minuit, les marins ont l'impression que nous approchons d'une terre.
28
 Ils lancent un poids tenu par une corde et ils trouvent que l'eau est profonde de 37 mètres. Un peu plus loin, ils recommencent et ils trouvent que l'eau est profonde de 28 mètres.
29
 Ils ont peur que le bateau ne touche les rochers. C'est pourquoi ils jettent quatre ancres à l'arrière et ils attendent le lever du jour avec impatience.
30
 Les marins font descendre le canot de sauvetage à la mer en disant: "Nous allons jeter des ancres à l'avant du bateau." Mais ce n'est pas vrai, ils veulent s'échapper du bateau.
31
 Paul dit à l'officier et aux soldats: "Si ces hommes ne restent pas sur le bateau, vous ne pouvez pas être sauvés."
32
 Alors les soldats coupent les cordes du canot et ils le laissent partir sur la mer.
33
 En attendant le lever du jour, Paul invite tout le monde à manger quelque chose. Il leur dit: "Aujourd'hui, cela fait 14 jours que vous attendez, et vous êtes restés sans rien manger.
34
 Je vous invite donc à prendre de la nourriture, vous en avez besoin pour être sauvés. En effet, vous ne perdrez rien, même pas un cheveu de vos têtes."
35
 Après ces paroles, Paul prend du pain. Il remercie Dieu devant tout le monde, puis il partage le pain et se met à manger.
36
 Alors tous reprennent courage et ils mangent aussi.
37
 En tout, nous sommes 276 personnes sur le bateau.
38
 Quand ils ont assez mangé, ils jettent le blé à la mer pour rendre le bateau plus léger.
39
 Quand le jour se lève, les marins ne reconnaissent pas la terre, mais ils voient une baie avec une plage. Ils décident de conduire le bateau jusque-là, si possible.
40
 C'est pourquoi ils détachent les ancres et ils les laissent dans la mer. En même temps, ils défont les cordes du gouvernail, puis ils mettent une voile à l'avant du bateau. Alors le vent le pousse et ils avancent vers la plage.
41
 Mais ils touchent un banc de sable, et le bateau ne peut plus bouger. L'avant est enfoncé dans le sable et il ne peut plus sortir, puis les vagues violentes cassent l'arrière.
42
 Les soldats veulent tuer les prisonniers, pour que personne ne s'échappe en nageant.
43
 Mais l'officier romain veut sauver Paul et il empêche les soldats de faire ce qu'ils ont décidé. Il commande à ceux qui savent nager de sauter dans l'eau les premiers et d'aller vers la terre.
44
 Les autres vont les suivre sur des planches ou sur les restes du bateau. De cette façon, ils arrivent à terre et tous sont sauvés.

Commentaire

Seuls, vous ne pouvez pas être sauvés !

Dans ce naufrage, quelque chose qui est au cœur de l’Evangile se joue à nouveau : alors que les matelots cherchent à sauver leur vie sans les passagers, que les soldats sont prêts à tuer les prisonniers plutôt que de risquer de les voir s’échapper et devoir endosser la peine à laquelle ils ont été condamnés, les interventions de Paul puis de Julius permettent à tous d’en réchapper.
Et quand Paul engage tout le monde à s’alimenter, au-delà de la restauration physique, c’est aussi la restauration de la solidarité entre tout ce petit monde qui se joue.
Une solidarité vitale et salvatrice également dans le monde d’aujourd’hui, tant il est vrai que nous sommes tous embarqués… bateau de plaisance pour les uns, galère pour d’autres, et parfois à cause des autres, selon les temps et les moments.
Devant Dieu, il est sûr que nous ne pouvons faire notre salut au détriment des autres, sans les autres.
«Si j’ai survécu, c’est à cause des trois bouts de pain moisis qu’une femme m’a donnés en me disant : mange, il faut que tu vives.» Ce témoignage d’une rescapée des camps le dit bien : c’est dans ce geste humainement fondamental et matériellement dérisoire que s’est jouée sa survie.
Dans une perspective de foi, ce n’est pas le «chacun pour soi», mais bien le «Dieu pour tous» qui permet de survivre, et qui est garant de l’humanité de notre vie.

Sujets de prière

Oraison

Dans l’infini des ciels nocturnes,
l’imprévisible éclair de lumière,
le tourbillon des vents fondamentaux,
tu es Dieu.
Au cœur des bourrasques,
des nuages sombres,
des violentes rafales de pluie,
des rochers sans âge de la mer,
tu es Dieu
et nous te bénissons.
Tu es en tout et rien ne t’emprisonne.
Tu es la Vie de toute vie
et ton nom est au-dessus de tout nom.
Tu es Dieu
et nous te louons
au coeur de ce mystère éternel.

Cantique 46 (du recueil Alléluia)

Dieu est pour nous la forteresse