Temps ordinaire
Samedi
Genèse, Chap. 25, v. 7-11
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Nous te rendons grâce, Seigneur notre Dieu,
pour tes serviteurs, les témoins de temps passé:
Abraham, le père des croyants, et Sarah, son épouse,
Moïse, le législateur, et le prêtre Aaron,
Miriam et Josué, Déborah et Gédéon, Samuel et Anne, sa mère,
Esaïe et tous les prophètes; Marie, la mère de notre Seigneur,
Pierre et Paul et tous les apôtres, Marthe et Marie,
Marie Madeleine, Etienne, le premier martyr,
et tous les martyrs et les saints en tout temps et en tout lieu.
Dans ta miséricorde, donne-nous, Seigneur notre Dieu,
ce que tu leur as donné,
l’espoir du salut et la promesse de la vie éternelle.
Nous te le demandons par Jésus-Christ, notre Seigneur,
le premier-né d’entre les morts.
A l’occasion de la mémoire de Marie-Madeleine
Dieu de miséricorde,
c’est à Marie-Madeleine
que ton Fils bien-aimé a confié la première annonce de la joie pascale:
accorde-nous, dans sa communion,
la grâce de proclamer le Christ ressuscité
et de le contempler un jour dans ta gloire,
lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles.
A Jésus je m'abandonne
Commentaire
« La grâce d’une bonne mort ! »
D’après ce récit – il y a différentes traditions à propos d’Abraham qui s’entremêlent dans le cycle qui lui est consacré de la fin de Genèse 11 jusqu’à ce chapitre 25 – le patriarche meurt cent ans après être entré en Canaan. Sa mort est paisible. Abraham a parcouru tout le cycle des bienfaits dont Dieu a parsemé sa vie. Ce que souligne l’expression « âgé et rassasié de jours » (verset 8).
On considérait alors que vivre, c’est se soumettre aux aléas d’une existence limitée dans laquelle on peut cependant atteindre un état de satiété. D’autant plus qu’une descendance assure la continuité. Ce sentiment de satiété illustre l’accomplissement de ce qui a été assigné par Dieu à chaque existence, et la mort sans crainte conclut une vie remplie sous le regard de Dieu. Mais l’on considérait en corollaire la mort précoce comme le jugement de Dieu sur une vie « impie ». C’est en Jésus-Christ que Dieu ouvre la perspective et la promesse d’une vie autrement, au-delà, et d’un jugement qui est justification.
Pour l’heure, ensemble, Isaac et Ismaël ensevelissent le vieillard. Malgré leur séparation (chapitre 21), les deux frères accomplissent le rite funéraire (comme le feront Esaü et Jacob, éloignés aussi, en Genèse 35,28).
Cela souligne également qu’Isaac n’est pas le seul bénéficiaire de la promesse de postérité faite à Abraham, d’autant plus que promesse a été donnée à Agar, et que la descendance d’Ismaël fait la suite de ce chapitre 25…
Ainsi, dès l’Ancien Testament et sans attendre le point crucial (!) de la révélation en Jésus-Christ que soulignera Paul – la croix qui a brisé la haine – les peuples de la Tora et du Coran ont part tous deux aux promesses divines!