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Criez de joie pour Dieu, notre force,3
Jouez, musiques, frappez le tambourin,4
Sonnez du cor pour le mois nouveau,5
C’est là, pour Israël, une règle,6
Il en fit, pour Joseph, une loi7
« J’ai ôté le poids qui chargeait ses épaules ;8
« Quand tu criais sous l’oppression, je t’ai sauvé ; †9
« Écoute, je t’adjure, ô mon peuple ;10
Tu n’auras pas chez toi d’autres dieux,11
« C’est moi, le Seigneur ton Dieu, †12
« Mais mon peuple n’a pas écouté ma voix,13
Je l’ai livré à son cœur endurci :14
« Ah ! Si mon peuple m’écoutait,15
Aussitôt j’humilierais ses ennemis,16
« Mes adversaires s’abaisseraient devant lui ;17
Je le nourrirais de la fleur du froment,
Commentaire
Ne vous fiez pas aux apparences !
Nous voilà devant un texte qui met en avant tous les contrastes de la réalité !
Bien sûr, l’Evangile est clair et évident pour Paul, mais il faut l’Esprit pour le comprendre, et ceux qui en parlent ne sont que fragiles et mortels, et ceux qui écoutent pas toujours réceptifs à l’Esprit. Bien sûr, le fait même de parler met parfois en danger. Bien sûr, c’est la puissance de Dieu et non la propre force de persuasion des apôtres qui « manifestera la gloire du Christ ».
Il n’en reste pas moins que le résultat n’est pas à la hauteur des efforts déployés par les apôtres.
Cependant, Paul ne veut pas se décourager. Sa conviction est que ce n’est qu’en apparence qu’il semble mis en échec. Ce qui vit en lui, qui n’est pas visible, se renouvelle constamment. Les accusations et les dangers de mort ne font pas le poids par rapport à la gloire de Dieu qui est le but ultime, et dont il vit déjà intérieurement.
Dire l’Evangile avec des mots humains, peut-être bien maladroitement, mais les dire en laissant transparaître les mots que Dieu souffle à notre cœur, voilà l’enjeu de la prédication. Entendre Dieu derrière les mots humains, voilà l’enjeu de la conversion !