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De tout mon cœur, Seigneur, je rendrai grâce,3
pour toi, j’exulterai, je danserai,4
Mes ennemis ont battu en retraite,5
Tu as plaidé mon droit et ma cause,6
Tu menaces les nations, tu fais périr les méchants,7
L’ennemi est achevé, ruiné pour toujours,8
Mais il siège, le Seigneur, à jamais :9
il juge le monde avec justice10
Qu’il soit la forteresse de l’opprimé,11
ils s’appuieront sur toi, ceux qui connaissent ton nom ;
Commentaire
A la recherche d’une patrie
L’histoire de la séparation de Lot et d’Abram est connue depuis l’école du dimanche. Nous ne nous y arrêtons donc pas. Regardons plutôt ce qui l’encadre.
De retour d’Egypte, Abram s’arrête à Béthel où il avait construit un autel longtemps avant. Là, il prie. La Bible ne nous rapporte pas sa prière, mais on peut penser qu’il va en tirer la force d’affronter le conflit avec Lot.
Après la séparation d’avec son neveu, Abram va dans les collines de Canaan, presque seul. Il entend Dieu lui renouveler sa promesse d’une descendance nombreuse. C’est comme un pansement sur la blessure provoquée par la coupure d’avec Lot. Il s’installe à Mamré, et là, il construit un autre autel.
Ainsi, entre ces deux autels, entre ces deux prières, entre ces deux lieux, Abram parcourt le chemin de la foi. Avec parfois des décisions douloureuses. Mais la vie, même amputée, solitaire, est victorieuse quand elle s’accroche ainsi au fil tendu entre Béthel et Mamré.
Et puis, Abram avait un autel dans le cœur. Relisez Hébreux 11,13-16, nos ancêtres en exemple, Abram, Saraï, Isaac et tous les autres. Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu. Il leur prépare la patrie qu’ils recherchent.
Nous, notre patrie, de quel côté de l’horizon allons-nous la chercher, la trouver ?
Du côté du Royaume de Dieu, qui jaillit à chaque fois que nous obéissons à sa Parole d’amour, de foi et d’espérance. Il est ainsi toujours sous nos yeux !