23
Certains, embarqués sur des navires,24
ont vu les œuvres du Seigneur25
Il parle, et provoque la tempête,26
portés jusqu’au ciel, retombant aux abîmes,27
ils tournoyaient, titubaient comme des ivrognes :℟1
28
Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur,29
réduisant la tempête au silence,30
Ils se réjouissent de les voir s’apaiser,℟2
31
Qu’ils rendent grâce au Seigneur de son amour,32
qu’ils l’exaltent à l’assemblée du peuple
Commentaire
Une greffe prometteuse
Dans ces lignes, on sent surgir les conflits potentiels entre chrétiens d'origine juive et d'origine païenne. Que faut-il comprendre de la parabole de l'olivier ?
D'abord, que le tronc et les racines sont toujours les mêmes. Ils sont le passage obligé et naturel de la sève qui nourrit l'arbre et lui permet de porter du fruit. Il n'y a donc pas lieu de les rejeter, même au motif qu’ils ne reconnaissent pas Jésus-Christ.
Ensuite, qu'il n'y a pas gloire à tirer d’avoir été greffé. Certes, le jardinier greffe une branche en espérant qu'elle porte du fruit, mais ce n'est pas le greffon qui a décidé qu'il serait greffé ni qui a fait le travail de greffer. D'ailleurs, on peut toujours émonder un greffon qui ne donne pas satisfaction !
Enfin, et là Paul pousse la parabole un peu loin, une branche coupée pourrait être à nouveau greffée à condition d'avoir guéri de son infidélité. Cette dernière note indique deux choses. L'une, que nous avons déjà rencontrée, est la notion de retour, de conversion. L'accueil par Dieu est encore possible. L'autre, c'est que la branche n'est plus la même. La branche greffée ne revient pas à son statut d'avant, mais s'intègre au plant porte-greffe en une nouveauté de vie. Il y a donc encore moins de raisons d'en faire une occasion d’orgueil pour les uns, de jalousie pour les autres, donc de conflit !
Ici, Paul invite chacune et chacun à accueillir son frère et sa sœur dans la foi en fonction de la relation actuelle qu'ils vivent avec Dieu, pas de leur passé… même tumultueux.