1
Béni soit le Seigne
ur, mon rocher ! †
Il exerce mes m
ains pour le combat, *
il m’entr
aîne à la bataille.
2
Il est mon alli
é, ma forteresse,
ma citadelle, celu
i qui me libère ;
il est le boucli
er qui m’abrite,
il me donne pouv
oir sur mon peuple.
3
Qu’est-ce que l’homme,
pour que tu le conn
aisses, Seigneur, *
le fils d’un homme, pour que tu c
omptes avec lui ?
4
L’homme est sembl
able à un souffle,
ses jours sont une
ombre qui passe.
5
Seigneur, incline les cie
ux et descends ;
touche les mont
agnes : qu’elles brûlent !
6
Décoche des écl
airs de tous côtés,
tire des flèches et rép
ands la terreur.
7
Des hauteurs, tends-moi la m
ain, délivre-moi, *
sauve-moi du gouffre des eaux,
de l’emprise d’un pe
uple étranger :
8
il dit des par
oles mensongères,
sa main est une m
ain parjure.
9
Pour toi, je chanter
ai un chant nouveau,
pour toi, je jouerai sur la h
arpe à dix cordes,
10
pour toi qui donnes aux r
ois la victoire
et sauves de l’épée meurtrière
Dav
id, ton serviteur.
11
Délivre-m
oi, sauve-moi
de l’emprise d’un pe
uple étranger :
il dit des par
oles mensongères,
sa main est une m
ain parjure.
~
12
Que nos fils soient par
eils à des plants
bien ven
us dès leur jeune âge ; *
nos filles, par
eilles à des colonnes
sculpt
ées pour un palais !
13
Nos greniers, rempl
is, débordants,
regorger
ont de biens ; *
les troupeaux, par milli
ers, par myriades,
emplir
ont nos campagnes !
14
Nos vassaux nous rester
ont soumis,
pl
us de défaites ; *
plus de br
èches dans nos murs,
plus d’al
ertes sur nos places !
15
Heureux le pe
uple ainsi comblé !
Heureux le peuple qui a pour Die
u « Le Seigneur » !
Commentaire
À chaque Nouvel-An, inaugurons l’ère chrétienne en nous
Nous sommes encore dans le temps de Noël : les fêtes chrétiennes, si denses, ont besoin d’une octave pour respirer, huit jours, une sur-semaine ! Prenons, nous aussi, le temps d’une respiration jusqu’à l’Epiphanie samedi pour bien intérioriser le fait qu’une nouvelle année a commencé, avec ses promesses, ses survenues … et ses visites spirituelles toujours étonnantes.
Les bergers sont les premiers à recevoir l’annonce de la naissance du Sauveur. Pourtant, ce sont des hommes simples, méprisés même par le reste du peuple, parce que leur métier les empêche d’accomplir tous les rites et commandements.
Cela nous enseigne aussi beaucoup sur Dieu. Si les bergers sont les premiers à se rendre à Bethléem, c’est parce qu’ils ont immédiatement compris que Dieu leur ressemble! Un Dieu humble reconnu par des hommes humbles, un Dieu pauvre reconnu par des hommes pauvres, un Dieu marginal reconnu par des marginaux, un Dieu nu, couché sur la paille d’une mangeoire, reconnu par des hommes qui n’ont aucun mérite… et dont le seul atout est de savoir compter sur lui.
Qu’en ces jours de nouvelle année nous puissions abandonner toutes nos richesses fausses, toutes nos pseudo-sécurités, toutes nos assurances trompeuses… pour simplement nous mettre à genoux avec les bergers devant le Dieu qui s’abaisse comme un Père pour parler à ses enfants. Ces élans d’affection pour Dieu et pour son Fils – l’adoration – inaugurent en nous l’ère nouvelle d’une vie réconciliée avec l’avenir. Puisqu’il est dans les mains de Dieu, avec les forces nécessaires à le vivre.