1
Seigneur, ent
ends ma prière ; †
dans ta justice éco
ute mes appels, *
dans ta fidélit
é réponds-moi.
2
N’entre pas en jugement av
ec ton serviteur :
aucun vivant n’est j
uste devant toi.
3
L’ennemi ch
erche ma perte,
il foule au s
ol ma vie ;
il me fait habit
er les ténèbres
avec les m
orts de jadis.
4
Le souffle en m
oi s’épuise,
mon cœur au fond de m
oi s’épouvante.
5
Je me souviens des jours d’autrefois,
je me redis to
utes tes actions, *
sur l’œuvre de tes m
ains je médite.
6
Je tends les m
ains vers toi,
me voici devant toi comme une t
erre assoiffée.
7
Vite, réponds-m
oi, Seigneur :
je suis à bo
ut de souffle !
Ne me cache p
as ton visage :
je serais de ceux qui t
ombent dans la fosse.
8
Fais que j’entende au mat
in ton amour,
car je c
ompte sur toi.
Montre-moi le chem
in que je dois prendre :
vers toi, j’él
ève mon âme !
9
Délivre-moi de mes ennem
is, Seigneur :
j’ai un abr
i auprès de toi.
10
Apprends-moi à f
aire ta volonté,
car tu
es mon Dieu.
Ton so
uffle est bienfaisant :
qu’il me guide en un pa
ys de plaines.
11
Pour l’honneur de ton nom, Seigne
ur, fais-moi vivre ;
à cause de ta justice, tire-m
oi de la détresse.
Commentaire
Le combat spirituel
Un grand classique sur le « combat spirituel » ! Thème passionnant et passionné, travaillé durant des siècles par la tradition monastique, qui rejoint d’ailleurs les découvertes les plus récentes en psychologie.
On pourrait en parler longuement, mais voici juste quelques éléments pour commencer votre réflexion : le combat est ici une métaphore pour évoquer la vie de celui ou celle qui a choisi de suivre le Christ.
Il s'agit d'un combat intérieur contre les pensées et les dynamiques qui portent vers le mal, mais aussi d’un combat contre des forces extérieures qui agissent négativement dans le monde et dans l’Eglise. Les images de l’équipement du guerrier s’appliquaient auparavant à Dieu : c’est lui le Tout-Puissant, le « Dieu des armées » (célestes !). Mais le chrétien est appelé à participer à son combat contre le mal, par une conversion de chaque jour.
Comme pour le guerrier, ce combat a des règles pour le corps et le cœur. L’idée n’est pas tant de refouler et d’anéantir les passions ténébreuses que de les apprivoiser ou les transfigurer. Il est important de se rappeler que l’issue du combat n’est pas incertaine : le Christ a déjà terrassé le mal, en ressuscitant d’entre les morts. Confiants, nous pouvons donc lutter à notre tour contre tout ce qui consume et détruit la vie : désespoir, idées noires, déprimes, découragements, défaitismes, pessimismes, violences, etc. Courage, car il y a de quoi faire : demandons surtout le goût de l’effort et l’énergie du combattant de la foi !