2
Quand je cr
ie, réponds-moi,
Die
u, ma justice !
Toi qui me lib
ères dans la détresse,
pitié pour moi, éco
ute ma prière !
3
Fils des hommes,
jusqu’où irez-vous dans l’ins
ulte à ma gloire, *
l’amour du néant et la co
urse au mensonge ?
4
Sachez que le Seigneur a mis à p
art son fidèle,
le Seigneur entend quand je cr
ie vers lui.
5
Mais vous, trembl
ez, ne péchez pas ;
réfléchissez dans le secret, f
aites silence.
6
Offrez les offr
andes justes
et faites confi
ance au Seigneur.
7
Beaucoup demandent :
« Qui nous fera v
oir le bonheur ? » *
Sur nous, Seigneur, que s’illum
ine ton visage !
8
Tu mets dans mon cœ
ur plus de joie
que toutes leurs vend
anges et leurs moissons.
9
Dans la paix moi aussi, je me co
uche et je dors, *
car tu me donnes d’habiter, Seigneur,
se
ul, dans la confiance.
Commentaire
Le Carmel, un couvent paisible?
C’est vrai que pour tous ceux qui sont allés dans un monastère, un Carmel évoque d’abord un lieu de paix et de silence, bien différent de l’image qui ressort de l’épisode que nous lisons ces jours. Cris, sueurs, sang, moqueries, sarcasmes, rien ne nous est épargné. Le Carmel: un épisode violent, sanglant et puissant (versets 26-29)! Le côté inhumain d’Elie se montre dans toute sa splendeur, lorsqu’il invite les prophètes de Baal à crier plus fort, et qu’eux se tailladent et s’épuisent, encore et encore, en vain, pendant des heures, avant qu’Elie les extermine lorsqu’il aura gagné (verset 40). Dommage d’ailleurs que ce récit ne s’arrête pas à l’adoration commune du verset 39, mais par un bain de sang, bain de vengeance, bain de violence. Dieu n’a donné aucun ordre pour cela, Elie dérape dans un excès de zèle ou de peur (qui lui fait «sacrifier» les prophètes en sus du taureau, comme les adorateurs de Baal offraient des sacrifices humains…). Et Elie ne comprendra son erreur que plus tard, lorsque Dieu passera devant lui: ni dans le feu, ni dans le tremblement de terre, ni dans le vent puissant, mais dans un effleurement de brise légère (chapitre 19, versets 11-13), Dieu ne veut pas la violence, mais la reconnaissance qu’il est le Dieu vivant.
Mais dans l’épicentre de ce récit, il y a cette prière toute simple, confiante et si puissante: «Réponds-moi, Seigneur, que l’on sache que c’est toi qui ramènes vers toi le cœur de ton peuple», cette prière qui contraste tellement avec les cris du matin. Le feu tombe alors du ciel et le peuple tombe à terre et se prosterne pour adorer le Seigneur. Le roi Achab s’incline. Cependant, toute la force du Carmel réside dans la prière confiante d’Elie en son Dieu.