9
Pour toi, je chanter
ai un chant nouveau,
pour toi, je jouerai sur la h
arpe à dix cordes,
10
pour toi qui donnes aux r
ois la victoire
et sauves de l’épée meurtrière
Dav
id, ton serviteur.
11
Délivre-m
oi, sauve-moi
de l’emprise d’un pe
uple étranger :
il dit des par
oles mensongères,
sa main est une m
ain parjure.
~
12
Que nos fils soient par
eils à des plants
bien ven
us dès leur jeune âge ; *
nos filles, par
eilles à des colonnes
sculpt
ées pour un palais !
13
Nos greniers, rempl
is, débordants,
regorger
ont de biens ; *
les troupeaux, par milli
ers, par myriades,
emplir
ont nos campagnes !
14
Nos vassaux nous rester
ont soumis,
pl
us de défaites ; *
plus de br
èches dans nos murs,
plus d’al
ertes sur nos places !
15
Heureux le pe
uple ainsi comblé !
Heureux le peuple qui a pour Die
u « Le Seigneur » !
Commentaire
À marquer d’une pierre blanche !
Située sur une colline escarpée à 25 km de la mer, Pergame était la capitale officielle de l’Asie Mineure romaine. Son fameux temple dédié à Esculape / Asclépios, le dieu guérisseur, en faisait un lieu de pèlerinage, un peu le Lourdes de l’époque avec tout le mercantilisme propre à ces lieux. C’était aussi un centre intellectuel renommé.
L’Eglise de Pergame dut faire face à la persécution et au martyre. La foi chrétienne en effet, accusée de saper les fondements de l’empire, intolérante qu’elle se montrait à l’égard du culte impérial. Quant à la doctrine de Balaam, personnage mentionné comme un prophète de l’Ancien Testament, elle détournerait les fidèles en les incitant à participer à des repas sacrificiels païens conduisant à la débauche. En plus de cela, des déviations hérétiques – les Nicolaïtes – minaient les fondements de la toute jeune Eglise.
Ainsi se mêlent ici louanges et mises en garde.
Deux promesses s’adressent à ceux qui persévèrent dans la juste ligne : la « manne », c’est-à-dire le pain eucharistique et une « pierre blanche », sorte de quittance pour dispenser du vote des tribunaux si dangereux pour la communauté chrétienne, de la participation aux banquets officiels si compromettants pour la foi ; mais ce « caillou blanc » correspondait à nos médailles pour les compétitions sportives victorieuses ou était simplement une amulette portant une formule magique.
Sous la plume de Jean, ce caillou blanc pourrait aussi définir ce qu’est le croyant : un être pardonné, vainqueur du mal, convié au banquet du Royaume, ou « pierre vivante » appelé à témoigner de sa foi et édifier ainsi la communauté chrétienne.