Lundi 28 Février 2022

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Lundi

Complément

Psaume

Psaume 145 (144), 1-9

Tu rassasies avec bonté tout ce qui vit

1
Je t’exalterai, mon Dieu, mon Roi,
 
je bénirai ton nom toujours et à jamais !

2
Chaque jour je te bénirai,
 
je louerai ton nom toujours et à jamais.
3
Il est grand, le Seigneur, hautement loué ;
 
à sa grandeur, il n’est pas de limite.

4
D’âge en âge, on vantera tes œuvres,
 
on proclamera tes exploits.
5
Je redirai le récit de tes merveilles,
 
ton éclat, ta gloire et ta splendeur.

6
On dira ta force redoutable ;
 
je raconterai ta grandeur.
7
On rappellera tes immenses bontés ;
 
tous acclameront ta justice.

8
Le Seigneur est tendresse et pitié,
 
lent à la colère et plein d’amour ;
9
la bonté du Seigneur est pour tous,
 
sa tendresse, pour toutes ses œuvres.

Lectures du jour


Première épître aux Corinthiens, Chap. 8, v. 1-13

1
 La question des animaux offerts en sacrifice aux faux dieux, c'est sûr,"nous la connaissons tous", comme vous dites. Mais cette connaissance gonfle d'orgueil. Au contraire, l'amour construit la communauté!
2
 Si quelqu'un croit connaître quelque chose, il ne sait pas encore comment il faut connaître.
3
 Mais si quelqu'un aime Dieu, Dieu le connaît.
4
 Donc, est-ce qu'on peut manger la viande des animaux offerts aux faux dieux? Les faux dieux n'existent pas dans le monde, nous le savons bien, et il n'y a qu'un seul Dieu.
5
 Bien sûr, certains disent qu'il y a des dieux au ciel et sur la terre. Et c'est vrai, pour eux il y a plusieurs dieux et plusieurs seigneurs.
6
 En tout cas, pour nous, il n'y a qu'un seul Dieu: c'est le Père. Tout vient de lui, et c'est pour lui que nous vivons. Et il n'y a qu'un seul Seigneur: c'est Jésus-Christ. Tout existe par lui, et c'est par lui que nous vivons.
7
 Mais tous ne savent pas cela! Jusqu'à présent, certains avaient l'habitude de prier les faux dieux. Maintenant encore, ils mangent la viande des sacrifices, comme si elle était vraiment offerte aux faux dieux. Leur conscience est fragile, et ils se sentent salis par cette nourriture.
8
 Pourtant, ce n'est pas la nourriture qui nous rapproche de Dieu. Si nous n'en mangeons pas, nous ne perdons rien, si nous en mangeons, nous ne gagnons rien non plus.
9
 Vous êtes libres de faire ce que vous voulez. Mais attention, cette liberté ne doit pas faire tomber les chrétiens fragiles dans le péché!
10
 En effet, toi qui connais la vérité, si on te voit en train de manger dans un temple de faux dieux, qu'est-ce qui va se passer? Tu vas peut-être entraîner quelqu'un qui a une conscience fragile à manger, lui aussi, la viande des animaux offerts aux faux dieux.
11
 Et, à cause de ta connaissance, ce chrétien fragile va tomber, lui pour qui le Christ est mort!
12
 Quand vous péchez de cette façon contre vos frères et vos sœurs, et quand vous blessez leur conscience fragile, c'est contre le Christ que vous péchez.
13
 C'est pourquoi, si la nourriture doit faire tomber mes frères et mes sœurs chrétiens dans le péché, je ne mangerai plus jamais de viande, pour ne pas les faire tomber.

Commentaire

Feuille de route

Dans la suite de ses recommandations éthiques à destination de la communauté de Corinthe, Paul aborde ici une problématique vraisemblablement délicate dans une société au contexte religieux polythéiste (mais laquelle ne l'est pas en son fond ?) : est-il permis à un adepte chrétien d'assister à un banquet offert suite au sacrifice dans le temple d'une divinité quelconque ? S'il apparaît bien que - mutatis mutandis - la communauté chrétienne se tient en réalité nécessairement et donc jusqu'à aujourd'hui devant le problème de sa singularité dans la société humaine, observons ici comment Paul énonce un principe qui doit dicter toute décision dans son rapport à ce qui l'entoure. Opposant la connaissance qui « enfle » à l'amour qui « édifie », il veut offrir à ceux qu'il enseigne une sorte de feuille de route du comportement authentique: c'est fondamentalement en ce que son action a de constructif dans la communauté que se distinguera le croyant. C'est en participant à la construction d'une « maison » commune, en devenant « écologique » (mot qui littéralement concerne l’édification d’un lieu habitable par tous, bien avant son avatar politique moderne) qu'il sera le plus proche de ce à quoi l'appelle sa « connaissance ».
De tout temps, les sociétés humaines ont édicté des lois, des règles et des principes pour y conduire, basés jusqu’ici toujours sur un socle religieux. Le christianisme (précédé en cela déjà par le courant prophétique juif), dont l’apôtre Paul se fait ici d’une certaine façon le premier éthicien, introduit dans cette histoire une sorte de rupture, une anomalie. Là où avaient pu s’élaborer des codes de loi comme détachés de l’humain, c’est-à-dire le surplombant tellement qu’il n’avait, en tant que tel, qu’une existence qu’on pourrait dire pratiquement « secondaire », la nouvelle foi que l’apôtre professe fait, au contraire, de cet humain la visée unique et incontournable de toute démarche éthique. Ainsi, dans le cas présenté ici de ces pratiques idolâtres, rien n’importe que le bien d’autrui, et en particulier de celui que Paul appelle « faible », c’est-à-dire de celui dont la foi est encore fragile. Tout commence et tout se termine, en christianisme, devant le visage d’autrui dont il faut pouvoir répondre devant Dieu, en prolongement de l’avènement de l’homme Jésus-Christ, don de Dieu au monde.

Sujets de prière

Oraison

O Dieu,
qui es sagesse, bonté et puissance infinies,
tu connais mieux que nous-mêmes
ce qui nous convient
et tu fais pour nous au-delà
de tout ce que nous demandons et pensons;
accueille donc nos prières
et exauce-les dans ta miséricorde,
au nom de Jésus-Christ, notre Seigneur.

Cantique 97 (du recueil Alléluia)

Dieu, le Seigneur est roi