1
Dieu, les païens ont envah
i ton domaine ; †
ils ont souillé ton t
emple sacré
et mis Jérusal
em en ruines.
2
Ils ont livré les cadavres de tes serviteurs
en pâture aux rap
aces du ciel *
et la chair de tes fidèles, aux b
êtes de la terre ;
3
ils ont versé le sang comme l’eau
aux alento
urs de Jérusalem : *
les morts rest
aient sans sépulture.
4
Nous sommes la ris
ée des voisins,
la fable et le jou
et de l’entourage.
5
Combien de temps, Seigneur, durer
a ta colère
et brûlera le fe
u de ta jalousie ?
8
Ne retiens pas contre nous les péch
és de nos ancêtres : †
que nous vienne bient
ôt ta tendresse,
car nous sommes à bo
ut de force !
9
Aide-nous, Dieu notre Sauveur,
pour la gl
oire de ton nom ! *
Délivre-nous, efface nos fautes,
pour la ca
use de ton nom !
10
Pourquoi laisser d
ire aux païens :
« Où d
onc est leur Dieu ? »
Que les païens, sous nos ye
ux, le reconnaissent :
il sera vengé, le sang vers
é de tes serviteurs.
11
Que monte en ta présence la pl
ainte du captif !
Ton bras est fort : épargne ceux qui d
oivent mourir.
13
Et nous, ton peuple, le troupea
u que tu conduis, †
sans fin nous pourr
ons te rendre grâce
et d’âge en âge proclam
er ta louange.
Commentaire
Du salaire des ministres
«Un Lévite, si tu l’évites, il lévite!», racontait-on autrefois… avec une pensée pour «Foudre Bénie» (voir Tintin au Tibet). Plaisanterie à part, les Lévites vivent effectivement légers. Pas de terre à cultiver, pas d’attache territoriale, leur seul bien, leur «patrimoine», c’est Dieu lui-même!
Eux qui vivent pour servir le Seigneur, caste de prêtres, ils sont le trait d’union entre Dieu et son peuple.
Et c’est le peuple entier qui, par les dîmes, la part réservée des biens qui est consacrée à Dieu, permet aux lévites de vivre.
Chaque Eglise, aujourd’hui, à sa manière de rétribuer ses ministres, pasteurs, diacres et autres animateurs. Que ce soit via l’impôt versé à l’Etat, ou via des contributions directement données à l’Eglise, chacun y participe, plus ou moins volontairement, selon le système.
Il n’est plus besoin de décréter précisément quelle part de blé, de vin, d’huile ou de laine revient au ministre, ni quels morceaux de viande (ça, c’est dans le verset 3, que notre découpage évite bizarrement!), mais les salaires sont fixés, et leur permettent de vivre légers pour se consacrer à leur ministère.
Comme celui des Lévites, c’est un salaire qui n’est pas gagné à cultiver la terre ou à produire quelque marchandise que ce soit, mais à être traits d’union entre Dieu et les humains, porte-parole de Dieu, porte-vie de Dieu devant les hommes.