2
Dieu, tu es mon Dieu,
je te ch
erche dès l’aube : *
mon âme a s
oif de toi ;
après toi langu
it ma chair,
terre aride, altér
ée, sans eau.
3
Je t’ai contempl
é au sanctuaire,
j’ai vu ta f
orce et ta gloire.
4
Ton amour vaut mie
ux que la vie :
tu seras la lou
ange de mes lèvres !
5
Toute ma vie je v
ais te bénir,
lever les mains en invoqu
ant ton nom.
6
Comme par un festin je ser
ai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dir
ai ta louange.
7
Dans la nuit, je me souvi
ens de toi
et je reste des he
ures à te parler.
8
Oui, tu es ven
u à mon secours :
je crie de joie à l’
ombre de tes ailes.
9
Mon âme s’att
ache à toi,
ta main dr
oite me soutient.
Commentaire
Le chantier de la réconciliation
C’est étonnant – on dirait que la situation de tiraillement, presque d’écartèlement : terre-ciel, ancien-nouveau, loin du Seigneur-près du Seigneur... s’est apaisée. «Ce qui est ancien a disparu, ce qui est nouveau est là !»
Car nous sommes arrivés sous le rayonnement intense du projet fou de Dieu, et Dieu nous a «réconciliés avec lui par le Christ et nous a confié la tâche d’amener d’autres humains à la réconciliation» (v. 18).
En une phrase condensée et sans séparation, dans un même élan : avoir reçu la réconciliation et la partager plus loin.
Tout est grâce, mais quel travail est déployé ! Dieu agit, il confie une tâche, on annonce cette œuvre... C’est un ouvrage, un service (ministère, «diaconie» de la réconciliation). Jésus est allé jusqu’à l’extrême, jusqu’à son contraire, «sans péché, il a été chargé de péché» (voir v. 21), pour que le projet de Dieu voie le jour.
Tout est grâce, mais que c’est laborieux à recevoir ! «Je vous en supplie, laissez-vous réconcilier...»
On ressort de ce texte tout transpirant du travail de la grâce, comme un travail d’accouchement ou un travail de chantier.