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Vraiment, Dieu est bon pour Israël,2
Un rien, et je perdais pied,3
car j’étais jaloux des superbes,4
Jusqu’à leur mort, ils ne manquent de rien,5
ils échappent aux souffrances des hommes,6
Ainsi, l’orgueil est leur collier,7
leurs yeux qui brillent de bien-être8
Ils ricanent, ils prônent le mal,9
leur bouche accapare le ciel,10
Ainsi, le peuple se détourne11
Ils disent : « Comment Dieu saurait-il ?12
Voyez comme sont les impies :13
Vraiment, c’est en vain que j’ai gardé mon cœur pur,14
Me voici frappé chaque jour,
Commentaire
Jouir du fruit de son labeur : une grâce.
Ils avaient semé et planté, mais d'autres étaient venus récolter le produit de leur travail. Leur peine, leur sueur et leur fatigue avaient fini par profiter à l'envahisseur. Ils avaient enduré des privations pour rien, car l'occupant est venu triomphalement cueillir le fruit de leurs labeurs. Il y avait de quoi être en rage. Beaucoup de Judéens ont été même arrachés à leur pays puis déportés.
Mais l'annonce du salut est là. Elle est limpide et claire comme une eau de source : " Je ne permettrai plus que tu plantes et que d'autres récoltent. Il ne sera plus que tu sèmes et que d'autres engrangent. Ton blé sera à toi et ton vin aussi. Tu jouiras du fruit de ton travail en toute sécurité. "
Esaïe le prophète a la responsabilité et le privilège d'être l'envoyé de Dieu qui fait connaître à tout le peuple que Dieu est de retour au milieu d'eux et que des temps nouveaux viennent.
Noyés dans les sables mouvants de nos existences, empêtrés dans nos soucis et les vicissitudes de la vie, comment entendre les promesses de Dieu à notre égard ? Quiconque a fait l'expérience de construire avec peine pour se voir éjecté au moment de fêter la victoire pour laquelle il a travaillé peut douter que les choses changent un jour. Mais la foi, comme le dit l'apôtre Paul, c'est l'assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas (voir He 11,1).
Ne plus espérer, c'est mourir !