2
Dieu, entends ma plainte,
exa
uce ma prière ; *
3
des terres lointaines je t’appelle
quand le cœ
ur me manque.
Jusqu’au rocher trop loin de moi
t
u me conduiras, *
4
car tu es pour moi un refuge,
un bastion, f
ace à l’ennemi.
5
Je veux être chez t
oi pour toujours,
me réfugier à l’abr
i de tes ailes.
~
6
Oui, mon Dieu, tu exa
uces mon vœu,
tu fais largesse à ceux qui cr
aignent ton nom.
7
Accorde au roi des jo
urs et des jours :
que ses années devi
ennent des siècles !
8
Qu’il trône à jamais devant la f
ace de Dieu !
Assigne à sa garde Amo
ur et Vérité.
9
Alors, je chanterai sans c
esse ton nom,
j’accomplirai mon vœu jo
ur après jour.
Commentaire
L'échec n'est qu'apparence
L’Évangile est clair et évident pour Paul, mais il faut l’Esprit pour le comprendre, et ceux qui en parlent ne sont que fragiles et mortels, et ceux qui écoutent pas toujours réceptifs à l’Esprit. Bien sûr, le fait même de parler met parfois en danger. Bien sûr, c’est la puissance de Dieu et non la propre force de persuasion des apôtres qui «manifestera la gloire du Christ».
Il n’en reste pas moins que le résultat n’est pas à la hauteur des efforts déployés par les apôtres.
Cependant, Paul ne veut pas se décourager. Sa conviction est que ce n’est qu’en apparence qu’il semble mis en échec. Ce qui vit en lui, qui n’est pas visible, se renouvelle constamment. Les accusations et les dangers de mort ne font pas le poids par rapport à la gloire de Dieu qui est le but ultime, et dont il vit déjà intérieurement.
Dire l’Évangile avec des mots humains, peut-être bien maladroitement, mais le dire en laissant transparaitre les mots que Dieu souffle à notre cœur, voilà l’enjeu de la prédication. Entendre Dieu derrière les mots humains, voilà l’enjeu de la conversion !
Ce qui domine, ce n’est ni la folie ni le bon sens, mais l’amour du Christ. Un seul est mort, tous les autres peuvent vivre: non plus pour eux-mêmes – chacun en indifférence ou en guerre avec les autres –, mais pour celui qui est mort et revenu à la vie pour eux (v. 15). Nous voici prêts à entrer au «service de la réconciliation» auquel Paul va inviter ses lecteurs.