23
Certains, embarqués sur des navires,24
ont vu les œuvres du Seigneur25
Il parle, et provoque la tempête,26
portés jusqu’au ciel, retombant aux abîmes,27
ils tournoyaient, titubaient comme des ivrognes :℟1
28
Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur,29
réduisant la tempête au silence,30
Ils se réjouissent de les voir s’apaiser,℟2
31
Qu’ils rendent grâce au Seigneur de son amour,32
qu’ils l’exaltent à l’assemblée du peuple
Commentaire
Il saura apaiser notre faim.
Je suis le pain de vie: Alors même qu’elle est devenue banale à force d’être entendue, cette parole de Jésus a quelque chose d’extravagant.
En effet, Jésus y affirme qu’il est le seul à pouvoir répondre aux aspirations les plus fondamentales des êtres humains. Lui seul peut combler leur attente d’une vie pleine, libre, apaisée.
Mais les surprises ne s’arrêtent pas là: dans la suite de ses propos, Jésus déclare que croire en lui n’est possible qu’à ceux que le Père lui donne. A ceux qu’il appelle à mettre leur foi en lui, il dit donc, dans un même temps, que seul Dieu peut les ouvrir à une telle foi. N’y a-t-il pas là quelque chose d’irritant?
Or, il serait faux de penser que Jésus multiplie à dessein les provocations. S’il joue avec les mots – nous faisant découvrir qu’ils ont plusieurs sens – Jésus ne se joue pourtant pas de nous.
En déclarant que Dieu seul peut nous ouvrir à la foi, il nous dit que celle-ci ne va pas sans détachement: si, dans la foi, nous reconnaissons que nous devons tout à Dieu, alors nous devrons aussi reconnaître que, dans la foi, nous ne pouvons rien revendiquer pour nous-mêmes! Par la foi, nous sommes appelés à nous en remettre totalement au Seigneur. Ainsi, et ainsi seulement, nous deviendrons réellement frères et sœurs du Christ. Comme lui, nous vivrons du seul amour que Dieu est venu manifester à travers lui, et nous vivrons sans crainte. «Ceux qui croient au Fils vivront avec Dieu pour toujours. Et moi, au dernier jour, je les relèverai de la mort.»