10
Prends pitié de m
oi, Seigneur,
je su
is en détresse. *
La douleur me r
onge les yeux,
la g
orge et les entrailles.
11
Ma vie s’ach
ève dans les larmes,
et mes ann
ées, dans les souffrances. *
Le péché m’a fait p
erdre mes forces,
il me r
onge les os.
12
Je suis la risée de mes adversaires
et même de mes voisins, †
je fais pe
ur à mes amis *
(s’ils me voient dans la r
ue, ils me fuient).
13
On m’ignore comme un m
ort oublié, *
comme une ch
ose qu’on jette.
14
J’entends les calomn
ies de la foule :
de tous côt
és c’est l’épouvante. *
Ils ont tenu cons
eil contre moi,
ils s’accordent pour m’ôt
er la vie.
~
15
Moi, je suis sûr de t
oi, Seigneur, †
je dis : « Tu
es mon Dieu ! » *
16
Mes jours sont dans ta m
ain : délivre-moi
des mains host
iles qui s’acharnent.
17
Sur ton serviteur, que s’illum
ine ta face ; †
sauve-m
oi par ton amour. *
18
Seigneur, garde-m
oi d’être humilié,
m
oi qui t’appelle.
~
Commentaire
Qui est « ce » serviteur ?
Le Fils ne sait pas quand ce sera « le jour et l’heure ».
C’est là qu’il répond à la question des disciples au début de notre chapitre (v. 3) en parlant du serviteur fidèle.
Le serviteur fidèle de cette parabole est celui qui fait son travail, c’est-à-dire qui donne en temps voulu la nourriture aux gens de la maison de son maître, et c’est ce que celui-ci verra quand il arrivera.
Le mauvais serviteur est celui qui se met à battre ses compagnons de service et qui va manger et boire avec les ivrognes en croyant que son maître tarde.
Or, s’agit-il de deux serviteurs ? « Ce » serviteur indique qu’il s’agit probablement trois fois de la même personne.
C’est comme si ce serviteur contenait en lui ces potentialités : faire le bien et faire le mal. Cette nuance subtile nous évite de tomber dans l’illusion sur nous-mêmes.
Car nous sommes les deux : tantôt le serviteur fidèle, tantôt le serviteur infidèle. Dès lors, il ne s’agit pas de juger l’autre, mais d’être lucides sur nous-mêmes. Car Dieu nous laisse le choix : « C’est la vie et la mort que j’ai mises devant vous, c’est la bénédiction et la malédiction. Tu choisiras la vie pour que tu vives, toi et ta descendance, en aimant le Seigneur ton Dieu, en écoutant sa voix et en t’attachant à lui » (Deutéronome 30,19-20a).