2
Heureux qui pense au pa
uvre et au faible :
le Seigneur le sauve au jo
ur du malheur !
3
Il le protège et le garde en vie, heure
ux sur la terre.
Seigneur, ne le livre pas à la merc
i de l’ennemi !
4
Le Seigneur le soutient sur son l
it de souffrance :
si malade qu’il s
oit, tu le relèves.
5
J’avais dit : « Pitié pour m
oi, Seigneur,
guéris-moi, car j’ai péch
é contre toi ! »
6
Mes ennemis me cond
amnent déjà :
« Quand sera-t-il mort ? son n
om, effacé ? »
7
Si quelqu’un vient me voir, ses prop
os sont vides ;
il emplit son cœur de pensées méchantes,
il sort, et dans la r
ue il parle.
8
Unis contre moi, mes ennem
is murmurent,
à mon sujet, ils prés
agent le pire :
9
« C’est un mal pernicie
ux qui le ronge ;
le voilà couché, il ne pourra pl
us se lever. »
10
Même l’ami, qui av
ait ma confiance
et partageait mon pain, m’a frapp
é du talon.
11
Mais toi, Seigneur, prends piti
é de moi ;
relève-moi, je leur rendr
ai ce qu’ils méritent.
12
Oui, je saur
ai que tu m’aimes
si mes ennemis ne chantent p
as victoire.
13
Dans mon innocence tu m’
as soutenu
et rétabli pour toujo
urs devant ta face.
14
Béni soit le Seigneur,
Die
u d’Israël, *
depuis toujours et pour toujours !
Am
en ! Amen !
Commentaire
Ce passé que nous n’avons pas vécu
Le style de la prédication permet de jouer avec les temps. En évoquant un épisode du passé lointain, on fait des destinataires d’aujourd’hui les contemporains des gens d’alors: «Vous savez, vous, ce que le Seigneur a fait pour vous; mais vos enfants, eux, ne le savent pas, parce qu’ils ne l’ont pas vécu comme vous.»
En écoutant cela, les destinataires d’aujourd’hui restent aussi dans leur présent; ils savent donc que «leurs enfants» de la prédication, ce sont en fait aussi bien leurs ancêtres qu’eux-mêmes: celles et ceux qui n’ont pas vécu les événements évoqués. Ils ne sauront donc jamais exactement ce qui s’est passé, mais ils sont invités à en faire mémoire.
Faire mémoire de la libération reçue, c’est une manière de nourrir l’espérance lorsqu’on a de nouveaux chemins à parcourir, de nouvelles terres à découvrir, de nouveaux défis à affronter.
Chaque fois l’angoisse nous étreint. Chaque fois le passé est idéalisé. Chaque fois aussi la terre où nous sommes est à recevoir comme un lieu que Dieu a préparé pour que nous puissions y vivre devant lui. Mais ce nouveau lieu à découvrir n’est pas un jardin de délices, c’est un pays aride. Notre vie y dépendra de la grâce du Seigneur.
Alors, on y va?