1
Heureux qui craint le Seigneur2
Tu te nourriras du travail de tes mains :3
Ta femme sera dans ta maison4
Voilà comment sera béni5
De Sion, que le Seigneur te bénisse !6
et tu verras les fils de tes fils.Temps ordinaire
Lundi
Deutéronome, Chap. 32, v. 45-52
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER)
Célébrez Dieu, rendez-lui grâce (str.5)
Commentaire
Si près du but!...
La mort des conducteurs d’Israël, Aaron puis Moïse, si près de la Terre promise demeure un mystère pour les croyants qui estiment que Dieu récompense toujours visiblement ceux qu’il aime et qui lui obéissent.
Le livre des Nombres, au chapitre 20, évoque les circonstances de ce qui est allégué au verset 51 de notre récit. Les deux chefs auraient manqué de foi aux Eaux de Meriba, ne faisant pas immédiatement appel à l’Eternel lorsqu’ils furent pris à partie dans une contestation menaçant de tourner en mutinerie de la soif.
Ils ne connaîtront pas l’accomplissement de ce qu’ils ont tant préparé et attendu.
Un prix de consolation toutefois pour Moïse: «Tu pourras seulement voir de loin le pays que je donne aux Israélites, mais tu n’y entreras pas toi-même» (v. 52).
Dernier «face à face» de Dieu et de Moïse, assez rude: «Monte sur cette montagne … puis meurs! Sois réuni à ta parenté comme ton frère Aaron …» (v. 48-50).
Moïse, un simple homme, comme tous les autres!
Cette réflexion d’après André Neher, rabbin et penseur juif alsacien contemporain: «Dans la dimension juive, la rencontre entre Dieu et les hommes est immédiate. Même Moïse, le prophète suprême, n’a pu, n’a voulu, n’a tenté de s’insérer entre Dieu et les hommes. De là quelques silences impressionnants dans les instants capitaux de la liturgie de la Synagogue. On dit: ‘Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob’ mais jamais ‘Dieu de Moïse’. On ne dit pas ‘Moïse nous a délivrés d’Egypte’, mais Dieu seul. On y barre délibérément le nom de Moïse pour empêcher qu’une pieuse vénération ne fasse de cet homme ‘modeste’ – qui cependant fut à la limite de l’humain – un surhomme ou un médiateur. Replacé parmi tous les hommes, il permet à ceux-ci d’affronter Dieu face à face».
Le chrétien ajoutera cependant: Jésus, chargé de notre péché, est le seul médiateur entre le Dieu saint et les pécheurs que nous sommes. Confions-nous en lui!