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L’impie peut intriguer contre le juste13
le Seigneur se moque du méchant14
L’impie a tiré son épée, il a tendu son arc15
Mais l’épée lui entrera dans le cœur,16
Pour le juste, avoir peu de biens17
Car le bras de l’impie sera brisé,18
Il connaît les jours de l’homme intègre19
Pas de honte pour lui aux mauvais jours ;20
Mais oui, les impies disparaîtront21
L’impie emprunte et ne rend pas ;22
Ceux qu’il bénit posséderont la terre,23
Quand le Seigneur conduit les pas de l’homme,24
S’il trébuche, il ne tombe pas25
Jamais, de ma jeunesse à mes vieux jours,26
Chaque jour il a pitié, il prête ;
Commentaire
Réveille-toi, Seigneur !
Quel bien cela peut faire de crier sa colère à Dieu ! Encore faut-il oser le faire … et ce passage nous y encourage.
Tu es où, Seigneur ?
Tu fais quoi ?
Ne vois-tu pas le malheur dans lequel je suis ? Celui que des innocents endurent ?
Pourquoi restes-tu indifférent à la misère et la méchanceté des hommes ?
« Réveille-toi », crie le prophète Esaïe vers Dieu. Etonnamment, la Bible est remplie de ces cris désespérés à Dieu, en particulier dans le livre des Psaumes. Seulement, dans notre conception quelque peu sclérosée et moralisante de la foi, ce n’est pas ainsi que l’on doit s’adresser à Dieu. Cela ne se fait pas ! C’est irrévérencieux !
En y réfléchissant, être en colère contre Dieu c’est déjà être dans la relation avec lui, être en lien, quel que soit ce lien – ce qui est toujours mieux que rester seul avec ce qui bout en nous, fermé à sa présence.
Crier contre Dieu, c’est peut-être une première étape pour nous rendre disponibles à sa Parole.
Que répond Dieu à Esaïe ? Que répond-il à Job et à tant d’autres lorsqu’ils crient à lui ?
Regarde et souviens-toi !
Ce que j’ai fait par le passé, je le ferai encore pour toi dans le futur.
En certains moments où nous vivons douloureusement une relation brisée, un échec ou une vie cabossée, Dieu nous invite à voir et à croire que sa fidélité nous rejoint aujourd’hui encore, dans ce que nous traversons. « Moi, le Seigneur, je suis ton Dieu… je te mets à l'abri de ma main. »