1
Pourquoi, Dieu, nous rejet
er sans fin ?
Pourquoi cette colère sur les breb
is de ton troupeau ?
2
Rappelle-toi la communauté
que tu acqu
is dès l’origine, †
la tribu que tu revendiqu
as pour héritage,
la montagne de Sion où tu f
is ta demeure.
3
Dirige tes pas vers ces ru
ines sans fin,
l’ennemi dans le sanctuaire a to
ut saccagé ;
4
dans le lieu de tes assemblées, l’advers
aire a rugi
et là, il a plant
é ses insignes.
5
On les a vus brandir la cognée,
comme en pl
eine forêt, *
6
quand ils brisaient les portails
à coups de m
asse et de hache.
7
Ils ont livré au fe
u ton sanctuaire,
profané et rasé la deme
ure de ton nom.
8
Ils ont dit : « All
ons ! Détruisons tout ! »
Ils ont brûlé dans le pays les lie
ux d’assemblées saintes.
9
Nos signes, nul ne les voit ;
il n’y a pl
us de prophètes ! *
Et pour combien de temps ?
Nul d’entre no
us ne le sait !
~
10
Dieu, combien de temps blasphémer
a l’adversaire ?
L’ennemi en finira-t-il de mépris
er ton nom ?
11
Pourquoi reten
ir ta main,
cacher la f
orce de ton bras ?
Commentaire
Liberté de ton !
Imaginez un conflit dans une paroisse. L’air devient irrespirable. On sent de la confusion, et le temps des règlements de comptes a sonné. Bref, on se déchire, on prend parti, on exclut, on stigmatise.
Imaginez ensuite que le Conseil paroissial reçoive une lettre sur le même ton, quasi identique à celle adressée par Paul à la communauté de Corinthe. Vous visualiserez sans peine les réactions vives qu’elle susciterait…
Les travers bien humains décrits par l’apôtre Paul sont de vrais « cancers » : la discorde, la jalousie, l’emportement, la rivalité, les médisances, les commérages, l’insolence, les remous (verset 20). Tous ensemble, ces éléments deviennent explosifs ou corrosifs, à la longue, comme un acide qui ronge et fragilise les structures.
Aboyer avec les loups, en rajouter, se repaître de paroles négatives, déformer la réalité, oublier la complexité, trouver une personne ou l’autre qui pourrait être à l’origine de tous les maux… On voit rapidement comment les conflits s’entretiennent et se propagent.
Le patriarche œcuménique de Constantinople Athénagoras rappelait combien l’exercice d’une responsabilité ecclésiale demande du doigté, de la sagesse et de la finesse. Il s’agit d’entreprendre le maximum pour préserver l’unité et demeurer au service.
Il n’est pas inutile alors de nous recentrer, de nous rappeler qui est Celui que nous servons. Le pardon et l’Esprit Saint ne seront alors pas de trop.