1
Seigneur, mon rocher, c’est t
oi que j’appelle : †
ne reste p
as sans me répondre, *
car si tu gard
ais le silence,
je m’en irais, moi auss
i, vers la tombe.
2
Entends la v
oix de ma prière
quand je cr
ie vers toi, *
quand j’él
ève les mains
vers le S
aint des Saints !
3
Ne me traîne p
as chez les impies,
chez les h
ommes criminels ; *
à leurs voisins ils p
arlent de paix
quand le m
al est dans leur cœur.
~
6
Bén
i soit le Seigneur *
qui entend la v
oix de ma prière !
7
Le Seigneur est ma f
orce et mon rempart ;
à lui, mon cœ
ur fait confiance :
il m’a guéri, ma ch
air a refleuri,
mes chants lui r
endent grâce.
8
Le Seigneur est la f
orce de son peuple,
le refuge et le sal
ut de son messie.
9
Sauve ton peuple, bén
is ton héritage,
veille sur lui, porte-l
e toujours.
Commentaire
N’oubliez pas!
Ce passage semble irréparablement imprégné de la mentalité «de la carotte et du bâton», de la menace de punition et de la promesse de récompense. En même temps, il rappelle une grâce fondamentale, la vie donnée, reçue. «Ne pensez jamais que vous avez atteint la prospérité par vous-mêmes…» Oui, tout est grâce, tout est donné, même ce qui est cultivé et récolté grâce à un travail intense, à recommencer toujours.
Pour retrouver le son et la saveur de cet amour premier de Dieu, dont le Deutéronome veut se faire le chantre, peut-être qu’il est bon de se souvenir, au-delà des lectures de ces jours, de la diversité et de la grandeur de la «loi de Dieu». Dans ce même Deutéronome, des commandements disent le souci pour le faible, la personne en détresse ou en situation précaire. «Souvenez-vous que vous avez été étrangers en Egypte.» Le peuple de Dieu n’est pas appelé à fonder son existence sur ses mérites, mais sur l’amour de celui qui l’a sorti d’un enfer. La terre reçue ensuite reste un don, non un acquis. Comme les moyens de vivre, comme la vie elle-même.