1
Vraiment, Dieu est bon pour Israël,2
Un rien, et je perdais pied,3
car j’étais jaloux des superbes,4
Jusqu’à leur mort, ils ne manquent de rien,5
ils échappent aux souffrances des hommes,6
Ainsi, l’orgueil est leur collier,7
leurs yeux qui brillent de bien-être8
Ils ricanent, ils prônent le mal,9
leur bouche accapare le ciel,10
Ainsi, le peuple se détourne11
Ils disent : « Comment Dieu saurait-il ?12
Voyez comme sont les impies :13
Vraiment, c’est en vain que j’ai gardé mon cœur pur,14
Me voici frappé chaque jour,
Commentaire
Divisions et recentrage
Aujourd’hui, il ne viendrait pas à grand monde l’idée de remettre en question l’autorité de l’apôtre Paul.
Alors quand on me parle avec des trémolos dans la voix de ces premiers chrétiens qui vivaient si bien l’Evangile et l’esprit fraternel… Permettez-moi d’en douter !
L’être humain reste l’être humain. Nos besoins de pouvoir, d’avoir raison, de dominer l’autre, sont les mêmes hier et aujourd’hui. Nos êtres tout entiers ont profondément besoin de l’Evangile. Oui, il est certain que notre humanité a profondément besoin de Dieu.
Paul se débat, on sent la situation tendue. Il n’accepte pas qu’à la suite du Christ, on puisse asservir ou être asservi (verset 20). Il n’y a qu’une seule possibilité pour les chrétiens, «servir». Ceux qui prennent les autres de haut n’ont qu’à passer leur chemin.
Il n’accepte pas non plus que l’essentiel soit perverti. Une fois de plus, les mots utilisés sont forts. Il évoque des «faussaires camouflés en apôtres du Christ». Disons-le brutalement : on peut être trompé sur la marchandise !
Comprenons-nous bien. Il ne s’agit pas de dévaloriser les chrétiens d’alors. Ni de surévaluer les chrétiens de notre temps. L’humanité d’antan, comme celle actuelle a encore et toujours besoin de l’Evangile qui vient travailler les cœurs.
Le Christ vient à notre rencontre et il vient penser, panser ce qui est divisé en nous. Pour nous permettre, dans la simplicité, de ne plus nous laisser tromper par celui qui «se camoufle en ange de lumière» (verset 14).