1
Venez, crions de j
oie pour le Seigneur,
acclamons notre Roch
er, notre salut !
2
Allons jusqu’à lu
i en rendant grâce,
par nos hymnes de f
ête acclamons-le !
3
Oui, le grand Die
u, c’est le Seigneur,
le grand roi au-dess
us de tous les dieux :
4
il tient en main les profonde
urs de la terre,
et les sommets des mont
agnes sont à lui ;
5
à lui la mer, c’est lu
i qui l’a faite,
et les terres, car ses m
ains les ont pétries.
6
Entrez, inclinez-vo
us, prosternez-vous,
adorons le Seigne
ur qui nous a faits.
7
Oui, il
est notre Dieu ; †
nous sommes le pe
uple qu’il conduit,
le troupeau guid
é par sa main.
Aujourd’hui écouterez-vo
us sa parole ? †
8
« Ne fermez pas votre cœ
ur comme au désert,
comme au jour de tentati
on et de défi,
9
où vos pères m’ont tent
é et provoqué,
et pourtant ils avaient v
u mon exploit.
10
« Quarante ans leur générati
on m’a déçu, †
et j’ai dit : Ce peuple a le cœ
ur égaré,
il n’a pas conn
u mes chemins.
11
Dans ma colère, j’en ai f
ait le serment :
Jamais ils n’entrer
ont dans mon repos. »
Commentaire
A qui la gloire?
La fin de ce discours est nettement polémique. Il reflète les questions qui se posaient aux premières générations chrétiennes: comment se fait-il que certains ont cru en Jésus comme Envoyé du Père et d’autres non? Que ce qui apparaît aux uns comme une évidence – l’éclat des «signes» – ne le soit pas pour d’autres? L’argumentation finale reprend la voix des grands prophètes qui, face à l’incrédulité du peuple, tentent d’obtenir un retournement par une ultime semonce.
Les trois témoins dont nous avons parlé hier – le Baptiste, les «œuvres» de Jésus, la concordance des Ecritures sur Jésus, le Messie – ainsi que Moïse, le quatrième, qui se retourne contre ce peuple qui ne croit pas au Fils législateur ultime, tous ces témoins ne sont que d’apport secondaire pour Jésus, qui tire sa gloire de Dieu son Père. Voilà tout l’enjeu de la foi: découvrir que la gloire de Jésus n’est pas issue des humains mais qu’elle est un don de Dieu livré à notre reconnaissance.
Le peuple des croyants, à qui une telle possibilité a été donnée de reconnaître Jésus pour ce qu’il est vraiment aux yeux et dans les projets de son Père, ne peut pas davantage en tirer gloire.
Quel parti saurons-nous tirer de cette lumière que Dieu nous donne pour reconnaître en son Fils la Lumière, agir et nous comporter en enfants de lumière, héritiers et transmetteurs de celle-ci?