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1
Alléluia !Â
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2
Qui dira les hauts faits du Seigneur,Â
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3
Heureux qui pratique la justice,Â
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4
Souviens-toi de moi, Seigneur,Â
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5
que je voie le bonheur de tes élus ;Â
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6
Avec nos pères, nous avons péché,Â
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7
En Égypte, nos pères ont méconnu tes miracles,Â
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8
Mais à cause de son nom, il les sauva,Â
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9
Il menace la mer Rouge, elle sèche ;Â
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10
Il les sauve des mains de l’oppresseur,Â
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11
Et les eaux recouvrent leurs adversaires :Â
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12
Alors ils croient à sa parole,Â
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13
Ils s’empressent d’oublier ce qu’il a fait,Â
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14
Ils se livrent à leur convoitise dans le désert ;Â
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15
et Dieu leur donne ce qu’ils ont réclamé,Â
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16
Dans le camp ils sont jaloux de MoïseÂ
Commentaire
Cette parole qui restaure !
Pierre et Jean avaient-ils de l’argent et auraient-ils pu aider cet homme en lui donnant ce qu’il demandait ? C’est possible ! Peut-être ont-ils délibérément choisi de ne pas l’aider d’une manière ponctuelle, mais à long terme. Pierre et Jean vont alors lui donner ce qu’ils ont de plus précieux : la présence de Jésus-Christ dont ils sont remplis pour qu’elle se transmette à celui qui leur fait face. En un instant, voilà que cet homme dépendant devient autonome.
Une telle libération le transporte de joie.
On l’imagine marchant, lui qui n’avait jamais marché de sa vie, et même bondissant de joie en louant Dieu. Il accomplit ainsi la prophétie d’Esaïe 35, 6 : lorsque nous verrons la gloire de notre Dieu, le boiteux bondira comme un cerf !
Joie doublée : il a enfin le privilège d’entrer dans le temple ! En effet, selon la Torah, son état d’infirme lui interdisait d’y pénétrer. Tous les jours donc, il était déposé par ses proches devant l’une des portes du temple – probablement celle de Nicanor, qui sépare le parvis des païens de la cour des femmes : c’est au statut de païen qu’il était ainsi réduit ! Et là , soudain, grâce au don immense et gratuit de Pierre et Jean, il trouve une valeur et une dignité qui ne lui avaient jamais été reconnues.
Par la parole d’autorité de Pierre, Dieu restaure cet homme non seulement physiquement, mais dans toute son identité, sa personne : le voici enfin pleinement reconnu, autant des passants que de son entourage immédiat.
Même si nous n’avons pas d’infirmité physique, nous avons parfois besoin d’une parole d’autorité qui nous restaure, nous transforme et nous redresse.