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Vers toi j’ai les yeux levés,2
Comme les yeux de l’esclave3
Pitié pour nous, Seigneur, pitié pour nous :4
C’en est trop,Temps ordinaire
Jeudi
Deutéronome, Chap. 27, v. 1-10
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER)
Réjouis-toi, peuple fidèle
Commentaire
Du solide!
Pour se souvenir, pour rendre présent le passé: établir un sanctuaire. Comme pour Jacob à Béthel et bien d’autres, la mémoire se marque dans la pierre.
Et ça marche: il y bien des pierres qui sont restées jusqu’à aujourd’hui et nous évoquent le passé, menhirs ou cathédrales… Mais on ne sait plus toujours quel était au juste leur message.
Alors, dit Moïse: «Tu écriras sur les pierres toutes les paroles de cette Loi, expose-les bien!»
Voilà les pierres faites stèles, voilà la mémoire écrite sur quelque chose d’encore bien plus ancien qu’elle. La pierre, c’est depuis la fondation du monde qu’elle existe. En soi, elle dit la solidité de Dieu et sa constance.
Des pierres «intactes», des pierres qui n’ont pas été touchées, travaillées, des pierres de l’origine du monde forment l’autel des sacrifices.
Et des pierres touchées, enduite de chaux et marquées d’écriture – d’Ecriture – leur seront pendants.
Mémoire en acte – le sacrifice – et en parole – la stèle. Mémoire d’autrefois pour vivre l’aujourd’hui, afin de recevoir le don de Dieu qui fait sien le peuple, ce peuple qui l’écoute et met en pratique ses commandements.
Don de grâce et de vie, à nous promis, nous qui faisons mémoire à notre tour. Mémoire sur pierre, mémoire sur papier, mémoire de témoignages, mémoire en actes et en paroles. Dieu fait de nous son peuple et, en Jésus son Christ, le passé d’il y a deux mil ans est vivant, Vivant avec nous aujourd’hui et toujours. C’est du solide!