1
Dans ma détresse, j’ai crié vers le Seigneur,2
Seigneur, délivre-moi de la langue perfide,3
Que t’infliger, ô langue perfide,4
La flèche meurtrière du guerrier,5
Malheur à moi : je dois vivre en exil *6
Trop longtemps, j’ai vécu parmi ces gens7
Je ne veux que la paix, mais quand je parle
Commentaire
Des limites à respecter
Les lois de ce chapitre 24 sont destinées à une communauté consciente de son équilibre fragile, et de ce qui pouvait le menacer. Elles visent à éviter la contagion du mal et de la maladie, et à établir le plus clairement possible les limites entre santé et maladie, entre bien et mal. Et comme les frontières entre l’un et l’autre ne peuvent être étanches, les rites évoqués permettaient de rejoindre le «bon camp», et de rétablir l’ordre.
Les lois que nous lisons aujourd’hui permettent la survie du malheureux et du pauvre en limitant les droits des plus forts: on ne peut pas saisir ce qui est essentiel à la subsistance de quelqu’un, même s’il doit de l’argent, ni s’en prendre à la famille du coupable. Des lois qui tendent à être «oubliées» quand un pouvoir ou une société se sent menacé.
Pour nous, ces différentes lois n’ont plus clairement à voir avec la foi: et c’est heureux en ce qui concerne les maladies de peau des versets 8 et 9, par exemple!
Mais nous pouvons y entendre un appel à la vigilance et à la solidarité: vigilance envers les puissants, les riches, dont nous sommes peut-être, qui pourraient abuser de leurs droits, solidarité envers les démunis, dont nous pouvons comprendre les angoisses: «Tu te souviendras que tu étais esclave au pays d’Egypte.» Egypte veut aussi dire «angoisses» en hébreu. Soyons donc vigilants et généreux au nom du Dieu qui nous fait sortir du pays de nos angoisses.