113
Je hais les cœurs partagés ;114
Toi, mon abri, mon bouclier !115
Écartez-vous de moi, méchants :116
Que ta promesse me soutienne, et je vivrai :117
Sois mon appui : je serai sauvé ;118
Tu rejettes ceux qui fuient tes commandements :119
Tu mets au rebut tous les impies de la terre ;120
Ma chair tremble de peur devant toi :
Commentaire
Être lié et apprendre
Sans capacité à apprendre des épreuves et sans capacité à demeurer en lien avec les autres croyants, il n'est pas de vie de foi possible. C'est ce dont, au travers des épreuves et des conflits, Paul cherche à persuader les Corinthiens.
Apprendre du positif des épreuves, est-ce possible ?
Bien des témoignages me montrent que oui. Attention pourtant à ne pas théoriser cette démarche, car cela reviendrait à justifier le mal subi, voire du coup à chercher à le provoquer. Cela s'est déjà vu dans l'histoire du christianisme avec le mot d'ordre : «C'est pour ton bien !»
Pourtant, l'argumentation de Paul à ce sujet est très subtile : il ne se réjouit pas du mal, ni le justifie, mais il se réjouit de ce que du mal ait pu sortir un bien : une foi renouvelée qui se traduit par l'accueil fait à Tite.
Car, comme toujours dans la Bible, la foi comprend une dimension relationnelle forte. Une dimension qui va au-delà de la simple communauté locale et de ses membres : il est question de voyages, de messages, d'échanges, de communication.
La foi, c'est du lien, et c'est aussi des blessures et des guérisons.