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17
La terre s’ouvre : elle avale Datan,Â
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18
un feu détruit cette bande,Â
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19
À l’Horeb ils fabriquent un veau,Â
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20
ils échangeaient ce qui était leur gloireÂ
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21
Ils oublient le Dieu qui les sauve,Â
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22
des miracles au pays de Cham,Â
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23
Dieu a décidé de les détruire.Â
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24
Ils dédaignent une terre savoureuse,Â
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25
ils récriminent sous leurs tentesÂ
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26
Dieu lève la main contre eux,Â
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27
de perdre leurs descendants chez les païens,Â
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28
Ils se donnent au Baal de Pégor,Â
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29
ils irritent Dieu par toutes ces pratiques :Â
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30
Mais Pinhas s’est levé en vengeur,Â
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31
son action est tenue pour justeÂ
Commentaire
Toute la création en attente
« Si vous vivez de façon charnelle, vous mourrez. »
La mort dont Paul parle ici n'est pas la mort physique, naturelle et inévitable. C’est celle à laquelle on peut échapper comme la graine en devenant arbre. Passer par une nouvelle naissance à l'Esprit et à accomplir ainsi notre destinée telle qu'elle avait été prévue par notre Créateur. Sinon, la mort spirituelle peut survenir avant la biologique.
Pour y échapper, il faut d'abord « mourir » à l'ancienne vie, accepter de lâcher tout ce qui nous retient captifs. C'est une mort à soi, de soi, c'est quitter ses peurs pour laisser place à un nouvel « être au monde ».
Ce faisant, nous suivons le chemin du Christ lui-même. L’acceptation de sa mort physique dans les souffrances et l’injustice était d’abord, en lui, la mort à une vie « selon la chair », l’obéissance au Père. C'est pourquoi il a été ressuscité dans l'Esprit.
« La gloire de Dieu, c'est l'homme debout » (Irénée de Lyon, 3e s.). Paul dit que cette gloire ne se manifestera pas extérieurement d’abord. C'est en nous qu'elle va éclater. Mais en premier lieu, la création aspire à une transformation: elle souffre et gémit de douleur. Qui prétendrait le contraire ? …
Pour ceux qui déchiffrent le langage de Dieu, ces gémissements sont porteurs d’espérance : ce sont ceux de la femme sur le point d’accoucher. Nous aussi avons à passer par un « enfantement» à nous-mêmes. Le processus prend du temps… mais le chemin annonce déjà le but : nous goûtons maintenant à ce que nous espérons. La gloire de Dieu ? Sans proportion avec ce que nous pouvons imaginer.